Présentation du village

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Saint-Jeannet, porte des Baous

 

 Présentation du village

Saint-Jeannet est un village situé dans le département des Alpes Maritimes, en région Provence Alpes Côte d’Azur, à une vingtaine de kilomètres de Nice, entre Gattières, la Gaude et Vence.
Le village est perché au pied du baou de Saint-Jeannet, masse rocheuse culminant à 800 m. Il attire de nombreux randonneurs et grimpeurs, et domine la vallée de la Cagne où se dressent les ruines d’une ancienne bergerie fortifiée, le Castellet. Au sommet du Baou, une table d’orientation renseigne les promeneurs, qui peuvent apercevoir en contrebas le village et au large un magnifique panorama qui s’étend des sommets alpins du Mercantour aux collines niçoises, jusqu’à Antibes, aux îles de Lérins et au massif de l’Estérel.

Son histoire

L’histoire de Saint-Jeannet reste incertaine, mais des documents officiels portent témoignage de plusieurs bourgades, Sancti Johannis au pied du Baou et Alagoda dans la plaine, dès le XIe siècle. On peut voir encore aujourd’hui, le long des façades de maisons formant l’enceinte médiévale, des portes en bout de rues, la porte de la Poudrière, la porte du Contardy, la porte de la Ferrage, qui protégeaient les habitants des attaques et des épidémies.
Saint-Jeannet a longtemps été un village-frontière, entre la Provence et le Comté de Nice, séparés par le Var.

Son patrimoine

Patrimoine architectural

Saint-Jeannet a toute l’apparence de ces villages perchés, qui sont si nombreux en Provence et dans le comté de Nice. Comme beaucoup d’entre eux, il a été construit à l’adret, c’est-à-dire, face au sud, et abrité des vents du nord par le baou. Ce faisant il recueille largement le soleil.
Les plus anciennes demeures appartenaient presque toutes au type provençal, dit de la « maison bloc ». Il s’agit d’habitations en hauteur qui superposent jusqu’à trois ou quatre étages.
Une telle position élevée répondait jadis à un souci évident de protection.

Ses artistes

Dans ce pays, riche en passé et magnifiquement situé, les métiers d’art trouvent tout naturellement à s’épanouir. L’activité artistique n’a jamais été totalement absente de Saint-Jeannet. Des artistes s’y installent dans les années 50, captivés par la tranquillité et le charme du paysage. Le plus illustre d’entre eux est bien Georges Ribemont-Dessaignes, qui fut poète, écrivain, dramaturge, et dessinateur talentueux. Il a vécu ici depuis 1944 jusqu’en 1974, date de sa mort. A travers lui, le village a été tardivement touché par le mouvement dada et le surréalisme.
Georges Ribemont-Dessaignes a aussi fait connaître Saint-Jeannet à ses nombreux amis. Certains y ont séjourné comme Tristan Tzara, ou bien, Joseph Kosma. Jacques prévert, ami très proche de Ribemont-Dessaignes, a même écrit, pour la dernière fête du raisin, une poésie dédiée aux vignerons de Saint-Jeannet.

Gastronomie

Saint-Jeannet a été longtemps le pays de la vigne et du vin. La Fête des Raisins rivalisait avec la fête patronale, avant que les vignes ne disparaissent, remplacées par des cultures de fleurs, puis des terrains à bâtir.
Cependant sur la route des Sausses, en allant vers Gattières, une famille d’irréductibles vignerons, la famille Rasse, maintient la tradition. Le domaine des Hautes Collines produit des vins de grande qualité, parmi lesquels le « rosé » tuilé, doré pendant plusieurs mois dans des bonbonnes de verres nues exposées au soleil. Il est transféré ensuite en fût de chêne où il atteint sa maturité finale.

A visiter


Monuments

Saint-Jeannet, village en cul-de-sac, est resté authentique et plein de charme. Ses placettes et ses ruelles tortueuses, souvent en pente, (les « calades »), charment et étonnent le visiteur et le conduisent vers l’église paroissiale, ainsi que vers des chapelles extérieures au village.

Eglise Saint Jean Baptiste : Elle fut construite en 1666, attenante à la chapelle des Pénitents blancs (aujourd’hui Chapelle Saint-Bernardin). Le clocher, avec sa tour carrée, a été rajouté en 1670. Les décors (tableaux, statues de saints, balustrades) furent rajoutées sous l’influence du baroque niçois et gênois.

Chapelle Saint Jean-Baptiste : Cette chapelle, construite en 1753, rend également hommage au Saint Patron de notre village. Elle offre aux visiteurs une vue magnifique sur la Côte et les villages voisins, comme Saint-Paul et Vence. L’intérieur du bâtiment présente une voûte en plein cintre et une abside en cul-de-four. La chapelle sert aujourd’hui à diverses manifestations culturelles.

Chapelle Notre Dame des Baous (XVe s) : Avec son petit jardin et sa fontaine, cet édifice est un véritable îlot de paix et de fraîcheur. A l’intérieur de celle-ci, on retrouve des ex-voto à la mémoire d’alpinistes disparus en montagne.

Chapelle Sainte Pétronille : En suivant la promenade de Sainte Pétronille, vous découvrirez cette jolie chapelle. Elle daterait du XIIe siècle, et aurait été dédiée à Saint-Antoine. En 1973, elle a été décorée par le peintre belge Delporte.

Chapelle San Peïre : du XIe siècle, près du château de la Gaude. Cette chapelle fut la première paroisse de la vieille Gaude. Elle est aujourd’hui en cours de restauration, grâce aux bénévoles de l’association « Les amis de la chapelle San Peïre« .

Château dit « de La gaude » ou « des Templiers » : Ce château, privé aujourd’hui, a été rattaché au territoire de Saint- Jeannet en 1851. Ses ruines ont été en partie rénovées par Viviane Romance, actrice de cinéma français dans les années 40.

Lieux à voir

Dans le village plusieurs sites méritent le coup d’œil :

Le Panorama : c’est ici un des plus beaux points de vue du village, qui s’étend des hauteurs du col de Braüs, situé à quelques kilomètres de la frontière italienne, jusqu’aux montagnes de l’Estérel à l’ouest, et par temps clair la Corse.

Quartier de Queirard : quartier le plus ancien, avec ses « calades » typiques des villages perchés. Les calades sont des rues en pente, cassées par des marches d’escaliers, pour annuler les effets du ravinement. C’est une caractéristique des ruelles provençales et qui a pour origine le pavement des voies romaines.

Lavoir communal : construit au XIXe siècle, ce lavoir accueillait les bugadières, venues faire la bugade (lessive en provençal). Ces pierres polies sont les témoins de cette époque où le village n’était encore pas alimenté en eau courante.


Contact :

Service Culture
Rue Sainte-Barbe
06640 Saint-Jeannet
04 93 24 73 83

serviceculture@saintjeannet.org